jetons de glorification
laiton ; 26 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Nicolas Briot
non daté ; signé .B.
F 12438 / GP 204a & 132a
collection personnelle
a/ buste cuirassé, drapé & lauré de Louis XIV à droite portant le cordon de l'Ordre du saint-esprit ; initiale " .B. " rétrograde en-dessous ;
titulature " LVD.XIIII D.G. - FR.ET NAV.REX. "
r/ buste d'Anne d'Autriche à droite coiffée du voile du veuvage ;
titulature " ANNA D G.FRAN.ET.NAV.REG. "
argent ; 27 mm
atelier : Trévoux ; graveur indéterminé
daté .1644. ; non signé
F 10856 / C3765
collection personnelle
a/ écu aux armes des Orléans timbré dune couronne fleurdelisée et ceint des deux colliers des Ordres du roi ;
titulature " * GASTON. DE. FRANCE - ONCLE. VNIQVE. DV. ROY. " avec rosette initiale
r/ quatre aigles couronnés à l'envol à gauche ; à l'exergue " .1644. " ;
légende " TEQVE TVOSQVE SEQVEMVR "
Troisième fils de Henri IV et Marie de Médicis, Gaston de France, plus généralement connu sous le nom de Gaston d'Orléans, naît en 1608 à Fontainebleau et est donc le frère cadet de Louis XIII. Il porte les titres de duc d'Orléans, de Chartres, de Valois, d'Anjou et d'Alençon, comte de Blois, de Montlhery et de Limours, baron d'Amboise et seigneur de Montargis. Cultivé et raffiné, mais velléitaire et inconstant, Gaston de France passa sa vie à conspirer, d'abord contre son frère puis contre le cardinal de Richelieu, sa belle-sœur Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin. Faute de véritable projet politique et de réelle volonté, aucune de ces conspirations ne fut menée à son terme et Gaston dénonça souvent ses complices. Pour se venger, il créa un « Conseil de vauriennerie », un groupe de courtisans et amis avec qui il mena une vie dissolue à tel point que certains le voient comme le chef de file des libertins de l'époque, dont les principaux passe-temps étaient les chansons à boire, les poèmes érotiques et les parties de débauche. En 1628, il obtient le commandement de l'armée lors du siège de La Rochelle, jusqu'à la venue de Louis XIII. En 1630, il participe à la révolte du duc de Montmorency et, à la tête d'une armée de mercenaires, il appelle le royaume à la révolte, avant de s'enfuir en Lorraine après la défaite de Castelnaudary. À l'instigation de son confesseur, Charles de Condren, il se réconcilie avec le roi à Troyes, le 18 avril 1630. En 1631-32, il intrigue en Lorraine et publie un manifeste politique contre l'absolutisme. En 1634, il conclut un traité secret avec l'Espagne et complote contre Richelieu avec le comte de Soissons. À l'automne 1636, il participe au côté du roi au siège de Corbie. Mais en 1638, la naissance inespérée d'un dauphin (le futur Louis XIV) le prive du rang de premier héritier de la couronne. Il perd son crédit financier, et ne peut poursuivre la reconstruction du château de Blois qu'il avait entreprise. En 1642, la conspiration de Cinq-Mars, qui vise à faire de Gaston le lieutenant général du royaume, échoue et Gaston abandonne Cinq-Mars et le laisse se faire exécuter. Louis XIII mourant le nomme gouverneur et lieutenant général du Languedoc et à la mort du roi, Gaston de France est nommé lieutenant-général du royaume et chef des Conseils sous l'autorité théorique de la reine. Mais Anne d'Autriche, avec le soutien de Mazarin, prend les rennes du pouvoir et Gaston se trouve évincé. Chef de l'armée, il mène contre les Espagnols une campagne rapide et conquiert une partie du comté de Flandres. Il participe encore à la fronde, et Mazarin le fait exiler dans son château de Blois en 1652, où il meurt finalement dans le désoeuvrement en 1660. Il est inhumé à la basilique Saint-Denis, ultime privilège attaché à son rang royal. Les armes des Orléans sont " de France au lambel d'argent ".
cuivre ; 27,8 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Jean Warin
non daté ; non signé
F 12549 / GP 224g
collection personnelle
a/ buste cuirassé, drapé & lauré de Louis XIV à droite ;
titulature " LVD.XIIII.D.G. - FR.ET.NAV.REX "
r/ écu couronné aux armes de France ceint des deux colliers des Ordres du roi ;
légende " HOC . SYDERE - LILIA . FLORENT "
Bien que ne portant aucune signature, ce très beau buste adolescent de Louis XIV est attribuable à Jean Warin. Par comparaison, ce jeton peut être daté de 1650 ou juste après.
laiton ; 27 mm
atelier indéterminé ; graveur : Lazarus Gottlieb Lauffer
non daté ; signé LGL.
variante de F 12925
collection personnelle
a/ tête nue de Louis XIV à droite, le haut de la cuirasse visible sur le cou ; " LGL. " dessous ;
titulature " LVDOVICVS. - MAGNVS.REX. "
r/ sous un soleil personnifié dardant ses rayons à travers les nuages, un grand oranger planté dans une caisse et à gauche un laboureur suivi par son son chien, un village en arrière-plan ;
légende " PRIVO - DITE MORIRO "
Les bustes de Lazarus Gottlieb Lauffer sont de qualité nettement supérieure à la moyenne de ceux produits par ailleurs dans les ateliers de Nuremberg à tel point que c'est le seul graveur de cet atelier qui réalisa des coins officiels pour la frappe de jetons français dans les ateliers de la Monnaie du Louvre. Ce pourrait être le cas de ce jeton mais il est difficile d'en avoir la certitude. Par comparaison, ce jeton peut être daté des années 1695 - 1700.
laiton ; 29 mm
atelier : Nuremberg ; graveur : Lazarus Gottlieb Lauffer
non daté ; signé L.G.L.
pas de référence trouvée
collection deugui
a/ buste cuirassé, drapé & lauré de Louis XIV à droite ; initiales " L.G.L. " dessous ;
titulature " LVDOVICVS - MAGNVS.REX. "
r/ écu de France couronné ;
légende " LAZA.GOTTL.LAVFFERS.RECH.PFENING. "
Les bustes de Lazarus Gottlieb Lauffer sont de qualité nettement supérieure à la moyenne de ceux produits par ailleurs dans les ateliers de Nuremberg et permettent souvent une datation par comparaison avec les autres portraits du roi. Ainsi ce jeton peut être daté des années 1690 - 1700. La finesse du flanc, due à une fabrication au laminoir, confirme sans conteste l'origine nurembergeoise de ce jeton mais il est intéressant de noter l'utilisation de simples points pour ponctuer les abréviations de la légende de revers alors que les graveurs allemands utilisaient les doubles points...cet élément indique que ce jeton a certainement été fabriqué sur commande à destination du marché français..
cuivre ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur indéterminé
daté .1662. ; non signé
variante de F 11166
collection personnelle
a/ buste du Dauphin, coiffé d'un bonnet orné de plumes d’autruche, portant sur les épaules, un manteau fleurdelisé à collet d’hermine et autour du cou le cordon de l'Ordre du saint-esprit ;
légende " CVI.PATER.ÆTERNAS.POST.SÆCULA.TRADAT.HABENAS. "
r/ dans un cercle de grènetis, un grand dauphin couronné posé en cercle à droite ; à l'exergue " .1662. " ;
légende " QVIQVE.REGAS.ORBEM.CVM.SENIORE.SENEX "
Ce très beau jeton, bien que portant le millésime de 1662, devrait dater des environs de 1666 si l'on se fie au portrait du jeune Louis qui paraît âgé de quatre ou cinq ans. La date figurant au revers pourrait rappeler le grand carrousel organisé le 5 juin 1662 pour l'annonce officielle de la naissance du Dauphin. Premier fils de Louis XIV & Marie-Thérèse d'Autriche, né le 1er novembre 1661, Louis de France reçoit très tôt le titre de " Monseigneur " créé tout spécialement à son intention par son père.
cuivre ; 28 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Hercule Le Breton
non daté ; signé H B
F 12942 / GP 350b
collection personnelle
a/ tête laurée de Louis XIV à droite ; initiales " H B " dessous ;
titulature " .LOVIS.LE.GRAND. - .ROY.DE.FRANCE "
r/ à gauche l'Abondance debout tenant sa corne dans les bras, à droite une victoire courant à gauche et se retournant en soufflant dans une trompe, une foi sous leurs pieds ; la scène inscrite dans un cercle ;
légende " * VTRAMQVE . ET . TVETVR . IN . VNA " avec rosette initiale
Le très beau buste figurant à l'avers de ce jeton est dû à Hercule Le Breton et date de 1683.
laiton ; 28,2 mm
atelier : Monnaie du Louvre ; graveur : Jean Warin
non daté ; non signé
F 12464 / GP 218w
collection personnelle
a/ buste adolescent à droite de Louis XIV cuirassé, drapé & portant un col plat en dentelle ;
titulature " LVD.XIIII.D.G.FRANC.ET.NAV.REX "
r/ écu aux armes de France entouré des deux colliers des Ordres du roi et timbré d'une couronne fermée ;
légende " IN.IPSO.VIVIMVS - MOVEMVR & SVMVS "
Ce buste de Jean Warin n'apparaît que sur des jetons sans date mais par comparaison il est possible de le situer dans les années 1650-1653.
laiton ; 25,7 mm
atelier : Nuremberg ; graveur : Lazarus Gottlieb Lauffer
non daté ; signé LGL
pas de référence trouvée
collection personnelle
a/ tête laurée de Louis XIV à droite ; " LGL " dessous ;
titulature " LVDOVICVS. - MAGNVS.REX. "
r/ Hercule portant le globe céleste sur ses épaules, sa massue à son côté ; une double volute végétale à l'exergue ;
légende " FERT . VNVS . ONVS . "
Si l'on s'en réfère au portrait du roi, ce jeton devrait dater des années 1700-1705. Le type du revers a également été utilisé sur un jeton de l'Ordinaire des guerres en 1696 et les auteurs assimilent en général la figure d'Hercule portant le globe céleste sur ses épaules à celle de Louis XIV soutenant seul la guerre contre l'Europe.
bronze ; 28 mm
atelier : Nuremberg ; graveur : Conrad Lauffer
non daté ; signé CONRAD.LAVFFERS.
pas de référence trouvée
collection personnelle
a/ buste cuirassé, drapé & lauré de Louis XIV à droite ;
titulature " LVD:XIIII.DG: - FR:ET.NAV:REX. "
r/ écu de France couronné avec adjonction d'un point entre les deux lys du chef ;
légende " .CONRAD.LAVFFERS.RECHEN.PFENING. "
Ce jeton est particulier puisque frappé en bronze alors les jetons de Nuremberg sont généralement en laiton. Il est également d'une grande qualité de gravure & de frappe par rapport à la moyenne des productions germaniques. D'après le buste, je placerais volontiers ce jeton dans les dernières années de la carrière de Conrad Lauffer, entre 1664 & 1668.